"Aciers Flammés" de Michel Girard

“Aciers Flammés” de Michel Girard 🗓 🗺

ABBEVILLE 80

Michel Girard travaille ses tableaux, façonne et colore l’acier à la flamme depuis plus de vingt ans dans son atelier d’Amiens (Picardie).

Ancien élève de l’école Boulle puis ingénieur, l’artiste revient, à l’occasion des Journées européennes des métiers d’art, sur le savoir-faire unique que requiert son art.

Espace culturel Saint André > jusqu’au 21 mars, entrée libre. Infos : 03 22 20 26 80
 

Interview :

Quel parcours avez-vous suivi pour devenir « peintre de l’acier » ?
J’ai commencé à travailler le métal très tôt. Après une formation sur les métiers du bronze pendant trois ans dans le centre d’apprentissage de la « Rue de Reuilly », alors associé à l’Ecole Boulle, j’ai rejoins une entreprise parisienne de manutention. Mon service militaire terminé, j’ai également travaillé dans une entreprise spécialisée dans les bronzes d’église, aussi bien pour la fabrication des encensoires, que des tabernacles ou des calices. Une formation de dessinateur en charpente métallique à l’AFPA m’a également permis d’occuper des postes dans l’industrie métallurgique et mécanique.

Passionné de travail manuel, je me suis installé comme indépendant en 1989 en ouvrant mon propre atelier « Aciers Flammés ». J’ai commencé par travailler d’autres métaux, tels que le laiton ou le cuivre, avant de me consacrer entièrement à l’acier, notamment pour les propriétés physiques que possède ce métal, lui permettant de se colorer sous l’action de la chaleur (à partir de 300°C).

Comment travaillez-vous vos tableaux ?
Il faut se procurer des plaques d’acier qui sont vendues par un mètre sur deux. Pour les travailler je les débite le plus souvent en format de 50 cm/50 cm. La première étape consiste à brosser la tôle afin d’obtenir une surface parfaitement propre afin d’éviter toutes les tâches qui pourraient apparaître, par oxydation, au moment de la chauffe. La plaque d’acier est ensuite chauffée, étape à laquelle apparaît, en superficie du métal, la première couleur (le bleu).

Je procède ensuite par « enlèvement », certaines parties colorées sont retirées, en fonction du sujet choisi, à l’aide d’une brosse en plastique fixée au bout d’une perceuse. Pour créer les motifs il suffit de préserver certaines zones en plaçant du « Venilia » (sorte de plastique collant) sur les couleurs que l’on veut conserver. On peut ensuite faire à nouveau chauffer la plaque pour obtenir de nouvelles teintes, dans l’éventail des possibilités de coloration de l’acier, qui s’étend du jaune « paille » au bleu « gorge de pigeon » et réitérer l’opération de ponçage. Lorsqu’une pièce est terminée, elle est bombée au vernis à métal pour éviter que les zones de métal nu ne rouillent, ce qui permet également de donner à la surface du tableau un aspect brillant.

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