La saison des Blessures
RUE 80
dans le cadre du centenaire de la grande guerre
Histoire d’amour, récits de guerre, 1914 / 1918 et autre.
Une pièce de Jean-Michel Noirey, mise en scène de l’auteur avec Tony Joudrier, Vanessa Brusson, Franckie Avella.
André, marin-pêcheur, quitte son rivage natal, La Baie de Somme. Il part pour le front, là où la guerre fait rage.
Marceline, sa femme … Femme de marin-pêcheur l’attend sur la grève. Les guerres arrivent toujours trop vite …
André, homme bon et honnête, va se trouver projeté dans l’enfer du feu, de la barbarie. Il apprendra malgré lui à tuer et tuer encore … Marceline et André correspondent à tous moments. Leurs rencontres écrites cèdent vite la place à une relation d’ordre cosmique. Leur langage s’en trouve exacerbé … Leur amour leur permettra t’il au milieu de ce carnage planétaire de rester animés du même espoir, se retrouver, côte à côte, face à l’immensité de la mer ? …
La non-commémoration.
Pratiquer et faire du théâtre, c’est parler avant tout de son temps, d’aujourd’hui … Je pense à la Grande Guerre, si loin, si proche. Au vu de notre actualité, je ne peux, comme le dit André, personnage principal de la pièce ‘’La Saison des Blessures’’ que me dire « il n’y aura jamais plus de paix, juste des trêves »… Donc, le temps se réduit, se compresse et l’écho de cette période tragique résonne encore dans nos vies, nous accompagne en ce XXIème siècle. Les conflits armés se sont déplacés mais sont toujours bien présents …Nous n’avons jamais autant produit d’armes, l’industrie dans ce domaine n’a jamais été aussi fleurissante … Alors qu’en est-il de la paix ? Qu’en est-il de la sagesse ? Du bon sens ? De l’amour de son prochain ? De l’intelligence ? Qui, quelle réunion des nations, quelle fusion des cultures fera qu’un jour l’homme se redécouvrira dans le respect des ses différences, sans apriori et en toute harmonie. Lorsque je vois récemment un Secrétaire d’Etat interdire dans le cadre d’une commémoration, l’interprétation de «La Chanson de Craonne». Chanson de souffrance, de désespérance écrite avec le sang et au-delà de toutes forces humaines, je me dis que faire entendre, faire référence de nos jours à cette époque, sur une scène de théâtre, ce n’est pas faire de l’histoire, ni de la reconstitution historique … Non ! C’est parler de notre époque, de nous-même, de notre actualité.” Jean-Michel Noirey”. A propos de la pièce ‘’La Saison des Blessures’’!
Dans « La Saison des Blessures », Jean-Michel Noirey mêle de manière concise et sensible à la fois une histoire d’amour et des récits sur le quotidien de la Grande Guerre. Dans un texte poignant, dense et poétique, l’auteur exprime, autour de ce cataclysme qui a bousculé tous les êtres dans leur chair et leur esprit, les sentiments d’un homme et d’une femme. Il fait vivre au lecteur et au spectateur les impacts du premier grand conflit mondial sur un couple. Amour, déchirements, blessures, peur, âpreté des combats, espoir se succèdent dans des répliques qu’un Poilu récite à son épouse qui l’attend sur la grève. Jean-Michel Noirey a planté le décor de sa pièce en baie de Somme, ce lieu magnifique où il s’est posé pour créer, écrire, filmer … Jacques Béal.
20h30, Théâtre du Beffroi. Entrée 10€.
A partir de 12 ans.
Infos & réservations : 03 22 25 69 94 – 03 64 24 63 36
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