Quatre pianos à huit mains sur l’eau

ABBEVILLE 80

Concert exceptionnel avec le Conservatoire de l’Abbevillois.

Pour le pianiste et professeur du Conservatoire de l’Abbevillois, Jean-Baptiste Porquet se produire dans une piscine et jouer sur un  piano installé à la surface d’un bassin semblait un beau défi. Ce fut chose faite à l’inauguration de ‘Aqu’ABB le 4 octobre 2013.

Et comme  l’eau a souvent  inspiré  les compositeurs et que  le répertoire classique offre de belles pages sur ce thème, ces deux éléments ont conforté le pianiste et ses collègues : Georges Dumé, Anne-Lise Gillet, Nawa Oueld Kaddour d’aller plus loin dans la démarche. Leur envie de jouer ensemble pouvait, pourquoi  pas, se concrétiser dans une acoustique où le son prend un aspect perlé tout à fait surprenant.

Quatre pianos sur  l’eau, des pièces dédiées à l’eau et bien sûr autre paramètre incontournable, des partitions transcrites pour le piano. Une façon de permettre à chacun de découvrir des œuvres écrites pour de grandes formations mais mises à la portée de tous grâce à la transcription ; une démarche courante dès le XVIIIème siècle:Bach en son temps, Liszt plus tard se sont servis de  cette méthode pour eux – mêmes ou d’autres compositeurs. Liszt a ainsi transcrit les neuf symphonies de Beethoven.

Quatre pianos flottants sur le bassin de 25 m, entourés par le public mais aussi  un dispositif de vidéo transmission permettra d’écouter et de voir le concert à partir du hall du bassin olympique  avec des écrans installés….sur l’eau.  Une prouesse technique pour permettre au public le plus large de participer à l’évènement.

Le programme concocté par les artistes offre de belles pages musicales évocatrices de l’eau.

Avec la Moldau, Bedrisch Smetana, originaire de l‘actuelle république tchèque, traduit  son soutien au mouvement nationaliste de 1848 de ce qui était à l’époque un état de l’Empire austro-hongrois. Cet hymne au fleuve, symbole de son pays fut composé en 1874 et s’affirme comme le plus célèbres de six poèmes du cycle intitulée Ma Patrie. Les tonalités pré-impressionnistes de cette partition annoncent tout naturellement Claude  Debussy (1862-1918) et une autre œuvre emblématique : La Mer. Le musicien marque par son écriture le renouveau de la forme symphonique : la mer, masse liquide qui peut séduire par son calme, sa beauté ou terrifier par sa force est inscrite dans la vie des hommes qui la côtoient au quotidien et marque parfois leur destin.

Du Destin, la dernière œuvre  au programme  en est l’illustration incontournable. Les quatre notes de la première mesure de la symphonie n° 5  de Ludwig van Beethoven(1770-1827) affirment les coups de ce Destin contre lequel l’homme lutte et qu’il finira par vaincre. Beethoven, dernier représentant du classicisme viennois annonce la révolution romantique. Œuvre plébiscitée par le grand public, cette symphonie composée entre 1805 et 1807 sera sans aucun doute  l’apothéose de  cet évènement musical.

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Smetana, la Moldau (extraits)

Debussy, La Mer (extraits)

Beethoven, symphonie n°5

Georges Dumé, Anne-Lise Gillet, Nawal-Oueld Kaddour, Jean-Baptiste Porquet , piano.

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Abbeville

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Abbeville 50.105467, 1.836833